Mariage religieux

L’amour du couple et la création d’une famille sont les bases du mariage, quelque soit la religion.

Le mariage catholique

• L’objet du mariage

C’est l’amour qui est placé au entre du mariage catholique, et les enfants, élevés dans la foi de Dieu et le respect de l’autre, seront le fondement du foyer. Les époux se doivent fidélité et soutien réciproque.
Le mariage catholique est indissoluble. Seule l’annulation, difficilement accordée, et pour des motifs graves, permettrait aux catholiques de se remarier à l’église.

• Documents à fournir par chaque futur époux

– un extrait de l’acte de baptême ;
– une autorisation du prêtre de l’église la plus proche de vote domicile, pour une cérémonie dans une autre église ;
– une déclaration d’intention à remettre au prêtre ;
– une liste des témoins (pas obligatoirement les mêmes qu’au mariage civil).
La publication des bans est obligatoire 10 jours avant la cérémonie du mariage.

Si votre conjoint n’est pas de la même religion que vous, s’il n’est pas exemple :
– protestant ou orthodoxe vous devez fournir chacun, un acte de baptême et un acte de naissance. Le futur couple et le prêtre demanderont une autorisation spéciale à l’évêque.
– D’une autre religion, mais qu’il souhaite se marier avec un conjoint baptisé, alors le conjoint catholique doit demander une dispense à l’évêque.

• La préparation du mariage

Il n’y a pas de règles strictes, la préparation peut-être différente selon les paroisses. Généralement, elle dure environ 3 mois et comporte 5 rencontres au total.
La 1 re rencontre est une prise de contact avec le prêtre qui va célébrer votre union.
Lors de la 2 e rencontre les futurs époux font connaissance avec des couples mariés, l’un d’eux leur servira de « couple guide ». La 3 e rencontre les confronte avec des couples qui vivent le même engagement. Enfin lors des 4 e et 5 e rencontres, le couple procède à l’élaboration de son « projet de vie » et met au point la cérémonie. Les futurs époux la composent entièrement.

• La célébration

Au cours de l’office religieux, les deux futurs époux échangent leur consentement mutuel en se promettant fidélité et assistance :
LUI : …, veux-tu être ma femme ?
ELLE : Oui, je veux être ta femme et toi, …, veux-tu être mon mari ?
LUI : Oui, je veux être ton mari.
ELLE : Je te reçois comme époux et je me donne à toi.
LUI : Je te reçois comme épouse et je me donne à toi.
ENSEMBLE : Pour nous aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, et nous soutenir l’un l’autre, tout au long de notre vie.
Le prêtre procède à la bénédiction des alliances.
« …, je te donne cette alliance, signe de notre amour et de notre fidélité ».

On chante, on lit des textes de l’Evangile, on prie, on écoute l’homélie du prêtre, on donne lecture de quelques éléments de son projet de vie.

La mariage protestant

C’est le plus simple et le plus dépouillé de tous. En effet pour les protestants, c’est la proclamation de l’union qui crée le mariage ; le passage du couple devant Monsieur le maire peut apparaître comme suffisant. Il n’y a pas d’obstacle aux mariages mixtes, ils sont même très fréquents. Les divorcés peuvent se remarier.

• Les bases

C’est le couple qui est au centre du mariage protestant. Les enfants sont un plus, ils sont le fruit du bonheur du couple.

• La préparation

La préparation de la célébration du mariage peut demander du temps et il faut donc prendre contact avec le pasteur au moins 4 mois à l’avance. Il sera demandé aux futurs époux de choisir des textes à partir de la Bible, de préparer vos engagements. En cas de mariage œcuménique, il faudra choisir la dominante de la célébration mais elle devra de toute façon être préparée ensemble avec le pasteur et le prêtre.

• La cérémonie

Elle peut être extrêmement simple ou grandiose, au choix des époux. Les jeunes mariés signent un registre des mariages. Les témoins ne sont pas obligatoires. Le pasteur procède à une lecture de la Bible, il choisit souvent l’un des deux passages du texte ancien qui parle de l’amour du couple, qui se trouve dans le récit de la création et dans le cantique des cantiques.

Le mariage juif

• Les bases

L’amour du couple ; la création d’une famille.

• Les formalités

Le consistoire remet aux fiancés un dossier à compléter avec un extrait de l’acte de naissance, le livret de famille des parents et l’acte de mariage des parents. Depuis Napoléon 1 er (1808), le mariage religieux n’est pas possible s’il n’a pas d’abord été précédé du mariage civil.

• La préparation

La veille du mariage, l’épouse doit prendre un bain rituel de purification. Dans les milieux séfarades, la tradition du henné, symbole de joie, est toujours extrêmement vivace.

• La cérémonie

Les fiancés avec le rabbin se tiennent sous un dais, entourés de leurs plus proches parents. Après la remise de l’alliance à la fiancée, le rabbin procède à la lecture de l’acte de mariage (La Ketouba) qui énumère les obligations de l’époux envers sa femme : affection, entretien et protection. Le rabbin lit ensuite des passages de la Bible.
A la fin de la cérémonie, le marié casse, avec le pied, un verre enveloppé dans un drap en souvenir de la destruction du Temple de Jérusalem. Plus les éclats de verre sont nombreux, plus le couple sera prospère. Le repas qui suivra, sera « casher » (sans viande de porc) et le mélange viande/fromage sera soigneusement évité (pas de fromage après la viande).

Le mariage orthodoxe

C’est en 1054 que chrétien d’occident et chrétiens d’orient se sont séparés. Le sac de la ville de Constantinople par les croisés en 1203 n’arrangera pas les choses.

• Les bases

Les bases de la religion orthodoxe sont les mêmes que celles de la religion catholique : sacrement d’amour, fondement du foyer…
Le divorce s’il n’est pas véritablement admis est toléré. Un divorcé pourra donc se remarier à l’église, mais un rituel sera un peu différent et débutera par un acte de pénitence. Le mariage est possible avec un autre chrétien non orthodoxe.

• Les formalités

L’acte de baptême est suffisant.

• La préparation

Les futurs époux rencontrent le prêtre (le pope) mais rien n’est fixé à l’avance.

• La cérémonie

La tradition liturgique est restée extrêmement forte dans le rituel orthodoxe. La cérémonie débute par l’office des fiançailles au fond de l’église. Les deux futurs époux tiennent chacun à la main un cierge. C’est le prêtre qui glisse les anneaux aux doigts des jeunes fiancés.
Il répète trois fois la formule ; « Le serviteur de Dieu X prend pour fiancée la servante Y du seigneur. Au nom du père du fils et de l’esprit sain ».
La suite de la cérémonie va se dérouler autour d’une table un peu avant l’autel où sera posé l’Evangile. Le prêtre couronnera les deux fiancés. En leur tenant la main, ils feront 3 fois le tour de cette table… Le tout est accompagné de lecture de l’Evangile ; épître de Saint-Paul aux Ephésiens, Evangile des noces de Cana selon Saint-Jean… Et se termine par une communion.

Dans la tradition russe, un petit tapis est posé par terre entre le fond de l’église et l’autel. Le premier des deux fiancés qui y pose le pied sera l’élément fort du couple…

Le mariage musulman

La doctrine de l’Islam (soumission à la volonté de Dieu) a été prêchée par Mahomet (570-632) auquel elle a été révélée.

• Les bases

A la base du mariage musulman, on retrouve comme pour les religions chrétiennes, l’amour et la création d’une famille. Un musulman peut épouser une catholique ou une juive, mais pas une polythéiste ou une athée. En revanche, une musulmane ne doit épouser qu’un musulman.
La polygamie est autorisée. Un musulman peut avoir jusqu’à 4 épouses à l’instar du Prophète. Le divorce existe sous la forme de la répudiation. C’est le mari qui répudie la femme. L’inverse est tout à fait exceptionnel.
Certains pays qui ont adopté le principe de la séparation du culte et de l’état ne reconnaissent qu’une seule épouse (c’est le cas de la Tunisie).
Il en va tout autrement au Maroc où le Roi est à la fois émanation de l’état et autorité religieuse.

• Les formalités

Un extrait de l’acte de naissance suffit.

• La préparation

Il n’y a pas de préparation spéciale au mariage musulman, l’imam vérifie simplement si les deux époux sont croyants « dans leur cœur ». La démarche auprès de l’imam est souvent faite par la famille.

• La cérémonie

Le mariage musulman est un contrat passé devant Dieu et devant la loi. La cérémonie a lieu chez les parents de la mariée en présence de l’imam et de plusieurs personnes (parents et proches) témoins du mariage.
Le père de la mariée va remettre la fiancée à son époux. Un dialogue s’établit entre les deux hommes. Au cours de la cérémonie, le jeune femme offre à son futur mari le plus petit billet existant, elle perpétue ainsi le souvenir de la dot.
L’imam récite les prières spéciales du mariage et consacre l’union des deux époux.
La fête dure plusieurs jours, en général une semaine mais au moins 3 jours.